La Commission

À la suite d’événements ayant révélé, entre autres, l’existence de possibles pratiques discriminatoires envers les Autochtones dans le cadre de la prestation de services publics au Québec et, au-delà des faits précis concernant des cas individuels, le gouvernement et les autorités autochtones ont convenu qu’il était nécessaire de faire la lumière plus globalement sur les enjeux systémiques caractérisant la relation entre les Autochtones et les intervenants de certains services publics au Québec.

Le gouvernement du Québec a manifesté la volonté d’identifier les causes sous-jacentes à toute forme de violence, de discrimination systémique et de traitements différents qui pourraient  exister à l’égard des Autochtones dans le cadre de la dispensation de certains services publics au Québec.

C’est pourquoi le gouvernement du Québec a constitué le 21 décembre 2016 la Commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics au Québec : écoute, réconciliation et progrès afin d’enquêter, de constater les faits et de formuler des recommandations quant aux actions correctives concrètes et efficaces à mettre en place par le gouvernement du Québec et par les autorités autochtones.

Au moment d’en faire l’annonce, le premier ministre Philippe Couillard soulignait que « les plus récentes rencontres tenues entre le gouvernement et les chefs autochtones ont démontré la nécessité d’agir rapidement pour rétablir le lien de confiance brisé depuis les événements de Val-d’Or. Le même objectif est partagé par tous : que les femmes et tous les membres des communautés autochtones puissent vivre et se sentir en sécurité au Québec et qu’ils aient confiance aux différentes instances gouvernementales, dont les corps policiers. Nous empruntons cette voie avec les valeurs de tolérance, de respect, d’ouverture et de dignité qui sont propres à la société québécoise, et je suis convaincu que les réponses que nous y trouverons serviront d’assises solides pour rebâtir ce vivre ensemble, au bénéfice à la fois des communautés autochtones et de toutes les Québécoises et tous les Québécois. »